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St Innocents, priez pour nous…

L’Evangile de ce 28 décembre (Mt 2, 13-18) nous narre le dramatique épisode du massacre des Saints Innocents : « Hérode envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. Alors fut accomplie la parole prononcée par le prophète Jérémie : ‘Un cri s’élève dans Rama, pleurs et longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils ne sont plus’ ».

C’est une antique tradition de l’Eglise (depuis le II° siècle) de fêter les Saints Innocents peu de temps après Noël… après saint Etienne et saint Jean. Hérode, craignant donc que ce Messie ne le détrône et ne prenne sa place, ordonne que tous les enfants de Palestine entre zéro et deux ans soient passés au fil de l’épée, soit selon les historiens, à la vue de la population de l’époque, une trentaine de poupons…
On peut trouver étonnant de célébrer un « massacre », trois jours après la naissance de l’Enfant-Jésus. Mais on peut être encore plus étonné que la venue sur terre du Christ, le Prince de la Paix, le Messie libérateur commence par une telle tuerie.
J’imagine les pauvres mères de ces jeunes bébés : « Ça commence comme cela la venue du Sauveur, du Christ ? Ce Dieu est décidemment sympathique et bienveillant envers nous ! »
Il y a de quoi en effet se poser des questions ! Il y a peu, un ami fort croyant, me disait être révolté par la mort et la souffrance des enfants ! Et comment ne pas le comprendre ! Tout comme on peut comprendre l’écœurement de ses mères de Palestine, il y a quelque 2000 ans…
Ainsi, voilà commence l’Incarnation du Verbe de Dieu…

Voilà commence l’Incarnation du Verbe de Dieu… à vue humaine…
Car sachons regarder les choses dans leurs vraies dimensions… Il y a 2000 ans, ce fut en effet une horreur que ce massacre, ce furent des larmes et du sang, ce furent des abattements de désespoir… Mais tout en même temps, ces enfants qui n’avaient rien demandé à personne, accédèrent tout de suite au Ciel ; à la contemplation divine et pour l’Eternité !
Face à nos mouvements de révolte devant une telle barbarie, aujourd’hui et pour toujours, croyez-vous qu’ils demandent à ce qu’on les plaigne ? Eux qui contemplent Dieu et vivent de la vision béatifique, croyez-vous qu’ils veulent qu’on s’inquiète pour eux ? Depuis le Ciel, ce sont eux qui sont plus inquiets pour notre propre Salut…
Aujourd’hui, ce sont plutôt ces jeunes âmes éternelles qui prient pour nous et veillent sur nous… Voilà pourquoi l’Eglise nous invite à les prier, non pas pour pleurer sur eux, mais pour les invoquer et réclamer leur intercession !

La logique divine inverse la nôtre ! Il y a ainsi des drames humains, qui à l’aune de l’éternité divine ont une toute autre portée ! Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder le Christ crucifié !
Chers Saints Innocents, priez pour nous afin que nous puissions contempler un jour ce que vous admirez pour toujours !

Abbé René-Sébastien Fournier

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Venez divin Messie !

Venez, divin Messie,

Nous rendre espoir et nous sauver !

Vous êtes notre vie !

Venez, venez, venez !

Ô Fils de Dieu, ne tardez pas ;

Par votre corps donnez la joie

A notre monde en désarroi.

Redites-nous encore

De quel amour vous nous aimez ;

Tant d’hommes vous ignorent !

Venez, venez, venez !

À Bethléem, les cieux chantaient

Que le meilleur de vos bienfaits

C’était le don de votre paix.

Le monde la dédaigne :

Partout les cœurs sont divisés !

Qu’arrive votre règne !

Venez, venez, venez !

Vous êtes né pour les pécheurs.

Que votre grâce, ô Dieu Sauveur,

Dissipe en nous la nuit, la peur !

Seigneur, que votre enfance

Nous fasse vivre en la clarté.

Soyez la délivrance !

Venez, venez, venez !

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La Nativité

Par sa naissance, Dieu Tout-Puissant s’est fait fragile, petit, dépendant. Il a épousé notre condition humaine dès le commencement en tant que petit enfant dans le sein de sa mère, puis dans la crèche parmi les bergers et les animaux. Il a osé se mettre dans les mains des hommes et vivre le même abandon qu’un bébé dans les bras de ses parents. C’est l’Emmanuel, « Dieu parmi nous ». Pour se faire plus proche des hommes, que nous puissions le voir et l’approcher, il renouvelle ce pari dans chaque Eucharistie.

Nous ne pouvons pas affirmer que sa naissance ait eu lieu dans des conditions faciles. Ses parents étaient en voyage, loin de chez eux avec pour seul abri une étable. Il est né dans la pauvreté.

Mais, cela n’a en rien entamé la joie qu’à procurer cette naissance au Ciel comme sur la Terre « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. » (Luc 2-10) Déjà à la Visitation, Sainte Élisabeth sent Saint Jean-Baptiste tressaillir en elle quand Marie vient l’aider. À l’époque, l’Espérance de cette naissance a déjà parcouru le monde avec la venue des rois mages, et elle continue à traverser les temps jusqu’à nos jours. « Aujourd’hui la lumière a brillé sur la terre. Peuples de l’univers, entrez dans la clarté de Dieu. Venez adorer le Seigneur ! » (Alléluia du 25 décembre). Une naissance est toujours un évènement. La Nativité de notre Sauveur a marqué l’histoire de notre humanité. La Paix de Noël se renouvelle chaque année dans nos cœurs.

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