Saint Paul VI et Humanae Vitae

Nous fêtons ce dimanche la canonisation du pape Paul VI. Pour fêter cet événement, Ingrid d’Ussel, auteur du livre « Humanae Vitae questionnée par Proust »[1] fait répondre l’encyclique du Pape Paul VI à un questionnaire de Proust. Un ouvrage que nous vous invitons à découvrir; ouvrage dédicacé dans les lots de notre concours d’affiche 2018 !

Le premier défenseur de la vie, le premier rempart pour protéger l’enfant à naître, c’est le couple. Comme co-créateurs lors de leurs unions conjugales, « transmettre la vie humaine […] fait des époux les libres et responsables collaborateurs du Créateur »[2]mais aussi comme premiers informés de cette vie naissante avec le démarrage de la grossesse et la génération de cette nouvelle vie. C’est ce que manifeste le bientôt saint Paul VI dans son encyclique Humanae Vitae, qui se veut aussi un rempart pour protéger les plus faibles, les enfants à naître. Dans ce texte, les époux sont confirmés comme apôtres de la vie dans le fait de recevoir leur fécondité potentielle, et en en ne dissociant jamais les deux aspects de l’union conjugale : l’aspect unitif et l’aspect procréatif.

C’est un grand apôtre de la vie également que ce Roi Baudouin, Roi des Belges ! Quel homme droit ! Comme ceux qu’appelle de ses vœux le Pape Paul VI : « Les hommes droits pourront encore mieux se convaincre du bien-fondé de la doctrine de l’Église en ce domaine, s’ils veulent bien réfléchir aux conséquences des méthodes de régulation artificielle de la natalité[3]. » Ainsi, alors qu’il exerçait le pouvoir de Roi des Belges, profondément chrétien, et vivant la douloureuse épreuve de la stérilité conjugale, il renonça à son trône (finalement cela ne dura que deux jours, le Parlement ayant voté son rétablissement), afin de ne pas cautionner une loi mortifère, la loi dépénalisant l’avortement. « Je crains que ce projet n’entraîne une diminution sensible du respect de la vie de ceux qui sont les plus faibles. Vous comprendrez donc pourquoi je ne veux pas être associé à cette loi. En signant ce projet de loi et en marquant, en ma qualité de troisième branche du pouvoir législatif, mon accord avec ce projet, j’estime que j’assurerais inévitablement une certaine coresponsabilité. Cela, je ne puis le faire[4] ». Car « est absolument à exclure, comme moyen licite de régulation des naissances, l’interruption directe du processus de génération déjà engagé, et surtout l’avortement directement voulu et procuré, même pour des raisons thérapeutiques.[5] »

Magnifique cohérence pour ce chrétien pratiquant qui ne s’arrangeait pas du Magistère à sa convenance personnelle et qui voulait défendre toute vie ! « Aucun fidèle ne voudra nier qu’il appartient au Magistère de l’Église d’interpréter aussi la loi morale naturelle. Il est incontestable, en effet, comme l’ont plusieurs fois déclaré Nos Prédécesseurs, que Jésus-Christ, en communiquant à Pierre et aux apôtres sa divine autorité, et en les envoyant enseigner ses commandements à toutes les nations, les constituait gardiens et interprètes authentiques de toute la loi morale : non seulement de la loi évangélique, mais encore de la loi naturelle, expression elle aussi de la volonté de Dieu, et dont l’observation fidèle est également nécessaire au salut.[6] »Soucieux du salut de ses sujets, mais n’ayant pas de pouvoir de veto sur cette loi, le roi Baudoin a posé un acte salvifique et courageux pour les âmes belges, pour défendre la vie !

#cequevousferezauxpluspetitsdentrelesmiens

#laissezveniràmoilespetitsenfants

[1] Edition Via Romana, octobre 2018

[2]Humanae Vitae n°1

[3]Humanae Vitae n° 17

[4] Lettreau premier ministre Wilfried Martens, 30 mars 1990

[5]Humanae Vitae n°14

[6]Humanae Vitae n°4

 

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