« A chacun je demanderai compte de la vie de son frère » (Gn 9, 5)

Comme chaque année depuis 2010, le premier soir de l’Avent, l’Église se met en prière à la suite de l’appel du Pape Benoit XVI.
Les veillées pour la Vie ont connu un épisode de creux en 2020, à cause des restrictions sanitaires ; rediffusées sur internet, limitées aux « églises domestiques » et communautés religieuses, pris une tournure différente.
Mais l’enseignement de Evangelium Vitae est celui qui se nourrit de la victoire de la vie sur la mort. Après les mois de cloitre et de silence, il faut de nouveau faire monter vers Dieu le chant fervent de la prière. En suscitant de nouveau les foyers de prière dans nos églises et nos communautés, nous attesterons devant lui de notre amour de la vie.
Si notre prière n’est pas vivante, que sera-t-elle ? Une complainte languissante ?
Dans le livre de la Genèse, le Seigneur bénit Noé après la sortie de l’arche. L’épisode du déluge a purifié la terre du péché des hommes, mais il est aussi venu à bout de toute forme de vie qui n’était pas dans l’arche. Alors, le Seigneur s’est adressé à Noé en lui redonnant sa confiance et sa bénédiction, sa responsabilité sur toute la création : « à chacun je demanderai compte de la vie de son frère » (Gn9,5).
A l’issue du déluge, le Seigneur a confié à l’homme sauvé le salut de son frère.
Et nous, aujourd’hui, prenons-nous soin de la vie de notre frère ?
S’il nous faut agir pour protéger et accompagner chaque vie de sa conception à sa fin naturelle ; s’il nous faut accorder à chacun les conditions qui lui garantissent sa dignité ; s’il nous faut nous former pour comprendre et transmettre la valeur de la vie ; s’il nous faut encore construire la pensée contre la dénaturation de l’humanité ; il nous faut aussi nous mettre à genoux devant le Seigneur, et prier.
Le combat, parfois, nous semble long et disproportionné. La culture de mort est si diffuse que nous pouvons avoir l’impression d’avoir perdu d’avance. Pourtant, le propre de la foi est de se confier à Dieu. Le 24 octobre dernier, lors de l’Angélus, le Saint Père a insisté sur la force de la prière. « Ma prière est-elle substantielle et courageuse ? » « Jésus, qui peut tout faire, doit être sollicité pour tout. Il est impatient de déverser sa grâce et sa joie dans nos cœurs, mais malheureusement c’est nous qui gardons nos distances, par timidité, paresse ou incrédulité.» Nous sommes si nombreux, a-t-il ajouté, « à ne pas croire que le Seigneur peut faire des miracles ».
En nous rassemblant, le 27 novembre prochain, dans nos paroisses, communautés et foyers de prière, supplions avec foi le Seigneur :
– De préserver toute vie et d’agir contre tous les systèmes qui leur portent atteinte.
– D’éclairer les consciences des décideurs et gouvernants pour que la valeur de la vie soit considérée
– De susciter des apôtres zélés qui agissent pour protéger concrètement et défendre par les actes et la parole les plus faibles.
Que Notre Dame de Guadalupe nous vienne en aide et que le Saint Esprit nous inspire.
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